Anderlecht doit apprendre à marquer
Les Mauves ont fait encore un pas en avant dans le jeu mais manquent d’efficacité avec un seul but en trois matchs.
- Publié le 10-08-2019 à 07h03
- Mis à jour le 10-08-2019 à 08h20
Les Mauves ont fait encore un pas en avant dans le jeu mais manquent d’efficacité avec un seul but en trois matchs. À onze contre dix durant une mi-temps, il fallait gagner. Anderlecht n’y est pas parvenu. Ce nul blanc met en évidence le plus gros défaut de cette équipe : elle ne parvient pas à marquer. Les Mauves n’ont cessé de faire le forcing en fin de match mais n’ont jamais su trouver la clé de la défense de Malines.
L’absence d’un véritable numéro 9 est une première explication. Après 15 minutes, cela aurait pu être 2-0 si les occasions avaient atterri dans les pieds d’un vrai tueur. Comme lors des deux matchs précédents, Pieter Gerkens fait le boulot… jusqu’au dernier geste.
Impossible toutefois de blâmer le pompier de service. Il a trop peu souvent été servi dans des conditions idéales. Jeremy Doku et Francis Amuzu sont les deux principaux coupables. Les ailiers ont été à la ramasse au moment de lâcher le ballon. Doku a d’ailleurs dû céder sa place à Luka Adzic.
Anderlecht, dans l’ensemble, a de réelles difficultés à trouver la solution dans les 20 derniers mètres. Une tendance encore plus marquée après la pause quand les Malinwas ont fait le gros dos. La seule issue pour obtenir un ballon de but était de laisser Peter Zulj faire sauter le cuir dans le dos de la défense ou frapper de loin.
Isaac Kiese Thelin , monté à l’heure de jeu, n’a eu qu’un seul ballon face au gardien adverse. Idem pour Michel Vlap. Même Yari Verschaeren a fait le mauvais choix en fin de match en traînant après avoir fait chuter la défense malinoise d’un crochet.
C’est trop peu pour un Anderlecht qui se veut séduisant et surtout créatif au ballon.
On en attendait bien plus. Surtout après un début de match en fanfare. Durant 20 minutes, les Bruxellois ont montré le visage qui devra être le leur au long de la saison.
On s’est régalé. Et le public aussi ! Au point de scander des "We are Anderlecht" après une sortie de défense. Les occasions se sont enchaînées avec des phases de jeu qui deviennent de plus en plus naturelles.
Pour plusieurs joueurs, le système commence à rentrer et certains gestes ressemblent progressivement à des habitudes. Les relais se font plus rapidement et les déplacements sont plus précis. Kompany et ses joueurs vont dans le bon sens mais devront apprendre à maintenir la cadence qui va avec leur jeu ambitieux durant 90 minutes.